🔍 Ce que vous observez peut-être
✦ “Dès que je lui dis qu’il s’est trompé, il pleure ou me dit que je suis méchante.”
✦ “À l’école, dès qu’un prof lui fait une remarque, il boude ou se renferme.”
✦ “Même en douceur, il explose ou dit qu’il est nul.”
➡️ Si votre enfant réagit ainsi, ce n’est ni du chantage affectif, ni un simple “caprice” : c’est souvent une réaction neurologique chez les enfants TDAH.
🧠 Pourquoi votre enfant réagit aussi fort ?
Les enfants avec un TDAH ont souvent un système de régulation émotionnelle plus fragile. Ils ont du mal à faire la part entre :
-
un reproche et une remarque neutre,
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une critique d’un comportement et une remise en cause de leur personne.
🔬 Les raisons en bref :
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Le cortex préfrontal (régulation, raisonnement) est moins actif sous stress.
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L’amygdale (centre des émotions) s’active très vite, comme s’il était en danger.
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Leur cerveau garde en mémoire les critiques passées et les associe à une peur de l’échec ou du rejet.
📚 Source : Dr Barkley, “Taking Charge of ADHD” (2020)
📚 Étude CHU de Montréal (2022) sur le stress émotionnel chez les enfants TDAH
🚫 Ce qui aggrave la situation
Même dit gentiment, certains mots peuvent déclencher des réactions fortes :
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“Ce n’est pas méchant, c’est juste pour t’aider !”
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“Tu ne vas pas faire une crise pour ça…”
-
“Tu fais bien, mais ce serait mieux si…”
-
“Tu exagères.”
Chez un enfant hypersensible avec un TDAH, toute remarque peut être vécue comme un rejet. Il se sent nul, humilié, ou en danger d’être rejeté.
✅ Ce qui aide vraiment
1. Remplacer la critique par une alternative claire
🔁 Plutôt que :
“Tu as encore oublié de ranger.”
Essayez :
“Tu préfères qu’on le range maintenant ou après le goûter ?”
→ L’enfant se sent guidé, pas jugé.
2. Commencer par un encouragement sincère
Même si quelque chose n’a pas été fait, valorisez un détail juste avant.
“Tu as pensé à ton sac, bravo. Tu veux qu’on s’aide pour le reste ?”
→ Cela prépare son cerveau à entendre la suite sans blocage émotionnel.
3. Créer un “code critique” dans la famille
Exemple de règle maison :
“Quand je dis qu’il y a un point à améliorer, ça ne veut pas dire que tu es nul. Ça veut juste dire que je t’aide à progresser.”
Ou utilisez un personnage :
“Capitaine Amélioration” vient aider à corriger un petit oubli.
→ Cela dédramatise et fait baisser la pression.
💡 Exemple concret
Une maman a créé un carnet de fiertés à remplir chaque soir avec son enfant (9 ans, TDAH).
Elle y note 3 choses positives par jour. Les critiques ? Elle les transforme en post-its “mission” avec un dessin drôle.
Résultat ?
Moins de pleurs, plus de coopération, car l’enfant se sentait reconnu avant d’être corrigé.
🧩 À retenir
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Votre enfant ne fait pas exprès : c’est son cerveau qui s’emballe.
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Il a besoin d’être sécurisé avant d’être corrigé.
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Les critiques frontales sont à éviter. Privilégiez les questions ou les choix.
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L’estime de soi se construit dans la répétition des messages positifs, même tout petits.
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