🗣️ Moi, ton enfant TDAH
*“Quand tu me vois hurler, taper du pied, balancer une phrase blessante, tu crois que je cherche le conflit. Mais en vrai, dans ma tête, ça ne se passe pas comme ça.
Quand quelque chose me contrarie, c’est comme si mon cerveau recevait une décharge électrique. Toi, tu sens que ça monte petit à petit. Moi, c’est direct, comme si un bouton ‘alarme’ était enclenché sans prévenir.
Mon cœur bat plus vite, mes muscles se crispent, ma respiration devient courte. Je sens une boule énorme qui gonfle dans ma poitrine. Et tout à coup, ça sort : des cris, des gestes, des mots que je regrette aussitôt.
À ce moment-là, je n’arrive plus à penser. Je ne peux pas réfléchir comme toi, ni me dire ‘calme-toi’. Mon cortex (le frein) est comme débranché, et c’est mon amygdale (l’alarme émotionnelle) qui prend toute la place.
Je sais que ça a l’air démesuré. Mais pour moi, dans l’instant, c’est comme si c’était la fin du monde.
Et le pire, c’est ce qui vient après : la honte. Quand je vois ton regard déçu, je me dis que je suis nul, que j’ai encore raté. Ça me fait mal, mais je ne sais pas encore faire autrement. Alors j’ai besoin de toi pour m’aider.”*
💡 Ce que tu peux faire pour m’aider (pas à pas)
“Voilà ce qui m’aide vraiment quand ma colère prend toute la place :
1. Avant que ça explose : aide-moi à anticiper.
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Préviens-moi quand une transition approche : “Dans 5 minutes, on arrête.”
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Utilise un repère clair (timer, sablier, musique). Mon cerveau panique moins s’il peut se préparer.
2. Quand ça monte : montre que tu comprends.
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Ne crie pas plus fort que moi. Parle doucement, avec une phrase courte : “Je vois que tu es en colère.”
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Ton calme m’aide à retrouver le mien, même si je mets du temps.
3. Quand j’explose : sécurise sans raisonner.
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Ne cherche pas à me faire réfléchir : je ne peux pas à ce moment-là.
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Propose une soupape : “Viens boire un verre d’eau”, “On sort 2 minutes”, “On respire ensemble”.
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Si je refuse, laisse-moi un peu d’espace, mais reste là, pas trop loin.
4. Après la tempête : aide-moi à mettre des mots.
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Quand je suis calmé, demande : “Qu’est-ce qui t’a le plus énervé ?”
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Cherchons ensemble une stratégie pour la prochaine fois (souffler, demander de l’aide, taper dans un coussin).
5. Valorise mes progrès.
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Même si je me suis calmé tard, félicite-moi : “Tu as réussi à te poser, même si c’était difficile.”
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Ça apprend à mon cerveau que redescendre, c’est possible… et positif.”*
✅ À retenir
👉 Quand ton enfant TDAH explose, ce n’est pas une provocation. C’est une réaction émotionnelle brutale, parce que son cerveau n’a pas le même frein que le tien. En anticipant, en accueillant l’émotion et en valorisant les progrès, tu l’aides à construire peu à peu ses propres outils pour apaiser la tempête.
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